Si Marseille a été choisie pour être la capitale européenne de la culture 2013, Berlin a été sacrée depuis longtemps (sans aucun doute) et pour encore un moment (très certainement) capitale européenne des artistes et créateurs. Ainsi, pour tous ceux qui touchent à la mode, à la musique, à la peinture, à la sculpture, au design, au graphisme – et la liste n’est pas exhaustive – Berlin est l’atelier européen où s’installer.

 

Grande galerie à ciel ouvert, la capitale allemande fait ainsi une place quotidienne à la création ayant cette capacité – sans égale – « à embrasser une communauté large et internationale de créateurs » dixit l’artiste contemporain danois Olafur Eliasson¹. Tout y apparaît en effet propice : l‘histoire de la ville, riche et fascinante ; l’atmosphère qui y règne, douce mais simultanément bouillonnante ; le coût de la vie, abordable voire très bon marché. Les projets fleurissent donc sans attendre l’arrivée du printemps et les 450² galeries (environ) que la ville compte abritent exposition sur exposition.

Toutefois, ce cadre favorable à l’incessante et productive inspiration ne saurait faire oublier que la création, dès lors qu’elle tend à être exposée à des tiers dans un but commercial ou non, implique de réfléchir aux différentes façons de la protéger. Ainsi, les collaborations entre artistes, les prêts et cessions d’oeuvres ou encore les performances et représentations éphémères, pour ne citer que ces prestations diverses, doivent donner lieu à un encadrement, qu’il soit contractuel ou institutionnel (dépôt de brevet ou de marque). En effet, l’oeuvre de l’esprit – une fois matérialisée – se doit de se conformer au carcan juridique et économique.